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Albacore

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Badinterview Elvin Road (2016)

Publié par Syl Alba sur 21 Avril 2018, 14:29pm

Catégories : #Dossier Elvin Road, #Badinterviews

Badinterview Elvin Road (2016)

Salut Antoine, avant que l’on ne reparle très prochainement du 3ème album d’Elvin Road qui s’apprête à sortir, peux-tu nous dire dans quelle optique vous avez d’abord réalisé un sampler, contenant un mix d’anciens morceaux (remasterisés) et de pistes figurant sur le nouvel opus ?

Hello cher ami, l’impulsion de faire ce sampler est venue quasi instantanément quand John Carpenter a été annoncé au NIFFF. Pour la petite histoire, mon ami et batteur sur mon 1er album (désormais membre actif du groupe post-rock Killbody Tuning) vit en Suisse, c’était l’occasion de faire d’une pierre deux coups. Et je n’allais pas me présenter au maître en question les mains vides. J’en ai donc profité pour redonner un coup de fraîcheur et de puissance au mix de « For John » (titre hommage) qui datait quand même de 2006. Idem pour les 7 autres titres triés sur le volet qui ont suivi, donnant à la fois un échantillon du prochain album mais aussi de la discographie globale d’Elvin Road. Cette étape intermédiaire nous permettait de faire le point sur l’évolution de notre son et éventuellement faire patienter le public et chroniqueurs.

Peux-tu nous détailler les différences entre Catch the Dark et ses prédécesseurs ? Et en profiter pour nous rappeler brièvement les caractéristiques d’Intersections et Monsters ?

Les auditrices et auditeurs auront je pense l’oreille assez acérée pour juger par eux-mêmes. Tout ce qu’on peut dire avec l’équipe, c’est qu’il est peut-être un poil plus dans l’air du temps, plus dark electro aussi et moins rock vocal que le précédent. Mais l’objectif majeur était de monter encore en puissance, expressivité et production confondues. Après, ce 3ème album a le même patrimoine cinématographique qu’Intersections et Monsters. Le 1er volet était quasiment 100% main title instrumental avec une nette touche intimiste et urbaine. Le second plus ludique et au format live forgeait ses histoires post-étudiants autour du concept du monstre protéiforme, au sens propre comme métaphorique tout en gardant une certaine noirceur émotionnelle voire sentimentale. Pour le troisième volet de cette trilogie, on vous laisse la surprise. C’est comme la peur : moins on en sait, meilleure elle est.

Quels sont tes objectifs avec cette nouvelle sortie ? Idéalement, quels buts souhaiterais-tu atteindre ? Maintenant que quelques années se sont écoulées depuis notre dernière entrevue, quelle vision d’ensemble possèdes-tu par rapport au parcours des deux premiers skeuds, à leur réception par le public ? Tu nous avais parlé de bons retours d’outre-Atlantique, la tendance s’est-elle confirmée avec le temps ?

Les premiers albums continuent de suivre leur route sans promo actuelle et particulièrement en outre-Atlantique à 80% ce qui n’est pas étonnant vu notre univers. Une radio indé métal electro rock près de Cheyenne Wyoming typé halloween/horror et présente sur Itunes va d’ailleurs nous interviewer en janvier avec portrait, promo et diffusion quotidienne. Après on est lucide, notre univers est pointu et les structures comme le style ne répondent pas et ne répondront jamais au format standard. Le plaisir reconnaissant de ceux qui nous écoutent nous suffit car ils constituent souvent un public exigeant et ouvert. Je me souviens lors d’un de nos concerts parisiens, à l’Internationale qu’un jeune était venu nous féliciter à la fin lors de l’achat d’un CD Monsters. Je lui avais demandé bêtement pourquoi : il m’avait répondu qu’il se sentait chez lui en nous découvrant, comme réconforté. Cela m’a personnellement touché et j’ai pensé qu’on avait fait le job car il était New-Yorkais et musicien. Côté presse-critique, les retours nous ont toujours encouragés. Et pour répondre à ta première question, oui notre objectif est de monter en gamme, en impact donc on espère prendre des galons (sourire).

Une review du sampler est disponible sur Albacore, reconnais-tu vos morceaux dans ce qui y est dit ou te situes-tu (j’aurais pu dire « demi-douzaine de jupes destinées à la pratique de la danse » mais c’est plus long) assez loin de leur description au niveau de ton ressenti personnel ?

Je te dirai oui pour l’onirisme électro et non, par exemple, dans le côté SF futuriste mais peu importe, l’important est que toi tu as ressenti des émotions personnelles, des images ou scènes précises qui n’appartiennent qu’à toi. Notre musique travaille avec l’imaginaire, pas selon une charte rigide et étriquée.

Je ne connais pas encore la véritable teneur du nouvel album mais je sais qu’il tournera toujours autour de la sphère cinématographique… As-tu envie de développer d’autres projets musicaux dans un futur plus ou moins proche, par exemple monter un groupe métal (qui saurait trouver de l’écho ici, forcément… Question intéressée !) ? Je sais que tu as pas mal d’affinités avec ce style, toi le grand fan de Patton (le chanteur-compositeur fou furieux, pas le général)…

Qui sait, peut-être un projet parallèle plus métal, du dub step heavy-metal vintage, un album de musique de chambre au piano, on ne sait jamais ce que les rencontres livrent comme surprises ou ce que l’avenir sera. Les démocrates ricains te répondront mieux que moi. Pour Patton, j’aime les 2 mon général car ce sont deux personnages tout aussi imprévisibles et il en faudra toujours de ces machines de guerre. Pas de vie inspirée sans gros sel.

En parallèle de la question suivante, considères-tu Elvin Road comme une aventure à très long terme ? As-tu un stock d’idées si impressionnant que tu crains de ne jamais pouvoir toutes les exprimer en une seule vie ? (Heureusement, avec ta connaissance encyclopédique des films de science-fiction, tu trouveras un moyen d’être cryogénisé ou de ressusciter pour continuer à proposer de la zik, à coup sûr…)

Je te dirai qu’aujourd’hui et sans doute encore demain, c’est plus le temps qui manque que le stock d’idées.

En parlant d’idées, penses-tu développer le côté merchandising du groupe (t-shirts notamment) ou est-ce un aspect qui ne colle pas avec une composante essentielle de votre univers : le numérique et son côté pratique et peu onéreux ?

Quand tu es cinéphile, mélomane et musicien, le côté fétichiste va souvent de pair. Si on a un bon plan pour développer des t-shirts élégants (y a un marché vu les horreurs qu’on voit souvent en concert) et goodies originaux type affiches/photos types de scènes de film encadrées, ce sera avec grand plaisir. Pour le moment, c’est CD et cartes grand format type lettres US sur notre tout nouveau site elvinroad.com. A moins que tu ne voulais peut être un pin’s dédicacé pour piquer à vif ton cœur d’écorché ?

Retrouvez Antoine et son équipe ici !

 

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