Le récap qui décape n°4 : les articles de la semaine (18/10-24/10)

Salut à toutes et tous, cette semaine c'est un récap plutôt light qui vous attend, avec trois chroniques au compteur, le reste de la semaine ayant été perturbé par des circonstances exceptionnelles. Les articles fantômes porteront bien leur nom puisqu'ils viendront s'ajouter à la liste des posts de la semaine à venir, intégralement dévolue à Halloween ! Maintenant que vous savez tout, on peut envoyer les mandales ! Comme d'habitude, la qualité est bien plus importante que la quantité... Portez-vous bien et on se donne rendez-vous à la Toussaint !

Destinity est un groupe de death mélodique français sévissant depuis 25 ans et auteur en 2021 de son 9ème album, In Continuum.

Après la première bonne nouvelle consistant à découvrir que la team de Mick était retournée aux fourneaux et venait de nous servir un nouveau disque tout chaud, la deuxième lame était provoquée par l'effet produit à l'écoute de ce neuvième rejeton, extrêmement abouti. Après les sorties successives de « Reject The Deceit » et « Shadows », deux extraits particulièrement convaincants de In Continuum, c'est « Dawn Never Breaks » qui fut récemment mis à l'honneur, bénéficiant d'un playthrough (aah, on vous avait dit de bien bosser votre « th » en cours d'anglais) au menu duquel figure également Andy Gillion, guitariste (entre autres) de Mors Principium Est sur ces dix dernières années. Le verdict concernant ce titre percutant est dans la lignée de celui concernant ses deux prédécesseurs : on gravite dans le haut niveau, l'auditeur replonge dans ses jeunes années (tant mieux pour lui s'il y est encore, mais il ne saura pas forcément de quoi on parle en ce moment) bercées par les premiers Dark Tranquillity ou In Flames, et plus globalement par le raz-de-marée provoqué par le death mélo dans les années 90 (en sachant que Destinity s'est rapidement trouvé dans la place à ce moment-là). A l'écoute de « Dawn Never Breaks », on n'oublie pas non plus que la scène suédoise n'a jamais été la seule source d'inspiration de Destinity, et que la puissance des voisins danois a toujours également fait partie du package, qu'il s'agisse de l'intensité des compos, du son écrasant ou des vocaux de bouchers de Mick, fan du jovial Bo Summer. L'intervention de Andy Gillion (un solo pas piqué des hannetons) illumine cette pièce de choix déjà très élaborée au demeurant, par les deux axemen visibles sur le clip ainsi que par leurs deux piliers rythmiques, sous l'égide de leur charismatique frontman, et constitue la touche finale à un bon petit pavé qui méritera amplement ses lettres de noblesse, et un sacré appel du pied pour franchir le pas et acquérir le bel objet !

Vous trouverez tout ce qu'il vous faut à propos du groupe ici.
 

Oural est un groupe alsacien pratiquant un « modern hardcore » sérieusement métallisé et qui vient de sortir un nouveau 4-titres, Ecce Homo.

Célébrons le retour d'Oural après ses premiers pas discographiques (Brumes, en 2017, trois morceaux au compteur) relatés sur Albacore à l'époque, un jet initial qui promettait des lendemains qui chantent, ou plutôt qui hurlent. A l'image de Ecce Homo, ainsi que de Brumes, « Life » représente un concentré d'énergie et d'émotions personnifié par des nappes guitaristiques épaisses et accrocheuses, une batterie autoritaire et un chant aussi écorché qu'évocateur. Les riffs bien aiguisés croisent des notes dissonantes ou mélodiques, l'ensemble apportant beaucoup de couleurs à cette entrée en matière. Pauses, montées de fièvre, les atmosphères parviennent à être subtilement nuancées, une gageure pour une ouverture de disque ne culminant même pas à 2'50. Dès lors, on imagine ce que Oural est capable de réaliser sur un plus long terme (ce qu'une oreille indiscrète sur la suite confirmera largement) et à quel point il est nécessaire de prêter attention à leur hardcore, kaléidoscopique à de nombreux niveaux. Et maintenant que la troupe a fêté son retour sur scène, il y a de fortes chances qu'elle vous enjoigne très bientôt à venir tester « Life » et ses copains de tracklist dans l'ambiance torride d'un bar près de chez vous !

Allez-y, ouvrez la boîte de Pandore et laissez les tubes hardcore s'échapper !
 

Holy Fake News est un groupe de rock indé nous venant de Bordeaux et qui vient de sortir son premier album éponyme.

Ouf, quelle bonne idée j'ai eu de passer aux chroniques ciblées, se focalisant sur un extrait précis des sorties évoquées : avec Holy Fake News, c'est simple, pour le passage en revue de l'album complet, on peut aisément se fendre de treize paragraphes, afin de retranscrire la diversité et le foisonnement d'idées et d'influences devant lequel l'auditeur se tient pendant trois quarts d'heure ! Les mentors, les parrains musicaux du trio sont tellement nombreux et d'horizons parfois si différents que l'aboutissement de leur travail allait forcément être trop riche pour être réduit à quelques bribes d'explication. « Mr Perfect », qui inaugure le bal, ne nous montre ainsi qu'une facette des Girondins, à savoir un parti pris se tournant à mon sens plutôt vers la vague des formations rock qui se sont succédé au début des années 2000 (vous savez, les fameux « groupes en The ») et connu un retentissant succès (souvent mérité). Voici ainsi deux bonnes nouvelles à peine l'écoute du disque entamée : « Mr Perfect » constitue tout d'abord une très bonne entrée en matière, enjouée, sautillante, avec un côté British qui donne du cachet à l'ensemble, et vous encourage vivement à poursuivre l'expérience ; ensuite, si vous goûtez peu ce style et que votre cup of tea se cache ailleurs, les premières minutes sont loin d'être rédhibitoires, tant la suite vous réserve un nombre impressionnant de surprises et de virages de toute sorte. La versatilité du chant (assuré par les deux tiers de HFN) et la richesse des plans et des directions prises vous assureront un voyage plein de rebondissements, de même que le parcours de Manu, Victor et Eric, qui ont allégrement traîné leurs guêtres dans le « milieu » et se nourrissent aussi bien de hardcore, de punk et de noise que de pop et de rock, constitue un gage de qualité et d'expérience qui saute aux oreilles quand on se passe le LP (en boucle) et qu'on agite la tête (frénétiquement), avec l'étrange impression de tenir une nouvelle sensation qu'on s'empresse d'inscrire à l'encre rouge sur nos tablettes !

Pour découvrir l'univers de Holy Fake News, ça peut être pas mal de commencer par là.

A la semaine pro !!