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Red Dead, Undead Vision, Son Of A Shotgun - Sons Of Red Visions (2018)

Publié par Syl Alba sur 25 Février 2019, 20:47pm

Catégories : #Albacorpse

Red Dead, Undead Vision, Son Of A Shotgun - Sons Of Red Visions (2018)

2018/Great Dane Records

Sons Of Red Visions, le bien nommé, réunit les Français de Red Dead, les Suisses de Undead Vision et le one-man-project norvégien de Son Of A Shotgun, mené par Ivan Gujić ("Meathook" pour les intimes), guitariste de Blood Red Throne (rejoint sur "C.O.B." par le mythique Hellhammer à la batterie et Olivier Pinard de Cryptopsy au chant. Excusez du peu.) Alléchant programme que voilà, en sachant que les trois entités officient dans des sphères assez différentes les unes des autres. 

Même sans choisir la description chronologique, la logique (?) nous fait aborder les styles empruntés et proposés du plus ancestral au (un peu) plus récent, et nous fait donc respecter l'ordre de passage des formations ici présentes. En effet, Red Dead se fait l'ardent défenseur d'un death foncièrement old school, Undead Vision propose un death qui, bien que saluant les faits d'armes de certains glorieux aînés, sonne plus actuel, et Son Of A Shotgun, tout en arborant fièrement la bannière d'un death-grind qui ne date pas d'hier, incorpore beaucoup d'autres éléments, dont ceux influencés par Pantera ne sont pas les moindres.

On a envie de dire : tant mieux ! Trois fournisseurs de gros metal qui tâche qui unissent leurs forces mais en proposant chacun leur vision personnelle du metal extrême, difficile de refuser l'opportunité. Les Frenchies, qui au moment-même où j'écris ces lignes viennent de communiquer sur leurs efforts concernant le futur album, perpètrent ici une agression dans les règles de l'art, au cours de laquelle les riffs bien sentis se bousculent et les growls bien profonds nous guident avec bienveillance, avant que de superbes soli ne viennent nous éblouir. Ce premier tiers nous ouvre la voie avec une faculté de percussion qui nous met particulièrement en appétit. Coup de bol, Undead Vision n'a visiblement (du coup) pas l'intention de laisser retomber le soufflé.

Parties saccadées, tapping, harmoniques, batterie survitaminée et prod plus modernes, l'univers de nos voisins suisses se rapprochent plus de 2019 mais les vocaux à la Glenn Benton se tiennent prêts à nous réprimander (sévèrement) si on omet de signaler que les pionniers du genre se montraient parfaitement capables d'utiliser ces stratagèmes il y a quinze ou vingt ans ; c'est peut-être plus à leur démocratisation que le parallèle se réfère ici. Le plan hardcore de "The End" nous conforte dans notre idée : tel un politique délibérément fédérateur, Undead Vision n'est pas réfractaire à l'accueil des suggestions d'autres courants. La comparaison s'arrête là, car les Helvètes, eux, tiennent toutes leurs promesses ! 

Bon, on n'avait pas spécialement à se plaindre jusque-là, on était même plutôt gâté, mais les trois titres qui viennent achever ce split ne se refusent pas. Je n'ai pas écouté Blood Red Throne depuis un bail mais je vais devoir réparer l'infamie très vite, car au vu de l'inspiration et de la science du riff démontrées ici par "Meathook", géniteur du projet, il y a fort à parier que le death metal issu de son giron doit sévèrement déplumer. Annoncée plus haut, l'ombre des Texans les plus célèbres de la planète metal apporte un penchant "power des familles" qui rend les assauts de Son Of A Shotgun absolument imparables. Il faut dire que la puissance de feu de "Meathook" est impressionnante et que le gaillard s'est sacrément bien défoulé, sa dextérité et les sons qu'il extirpe de sa guitare laissant rêveur (riffs, effets, soli, la totale), et chacun des trois titres possèdant une personnalité et une aura bien à lui. La brutalité, elle, va crescendo, de très groovy sur "Medicated" l'ambiance passe à sérieusement plombée sur "Hate Them" avant de devenir apocalyptique sur "C.O.B.", qui clôt les débats (Ouf ! Malgré notre immense enthousiasme, l'heure était venue de déposer les armes, il n'aurait pas été raisonnable de poursuivre le combat). Ivan Gujić s'est également bien fait plaisir au niveau du chant (car oui, il chante, véritablement, même si l'Eurovision est bien loin), dans une veine Southern metal ultra-testostéronée. Je ne dis pas qu'il ne pousse pas la gueulante de temps en temps, bien sûr ; disons que l'ensemble s'avère très étoffé au final.

Je pense que vous avez compris l'essentiel du propos. Ce three-way-split est l'objet idéal pour disposer d'un arsenal varié au moment d'en découdre pour votre prochaine session découverte. L'artwork est superbe et très suggestif. On ne dira pas autre chose qu'hier pour la compil We Are French Fuck You II : nous voilà avec trois nouvelles formations à suivre de très près quand leur viendra l'excellente idée de proposer des balles neuves. Et évidemment, rien ne vous empêche (à part peut-être une prescription de votre médecin) d'aller checker ce qui est déjà disponible, surtout Therapy Of The Evil de Red Dead, Modern Slave d'Undead Vision et Mexican Standoff de SOAS, dont sont issus les trois titres présents sur cette réunion bucolique bien sympathique.

Syl Alba
 

On peut mesurer l'étendue des dégâts, flâner dans la boutique de Great Dane, ou suivre pour plus de news les pages Facebook respectives de Red Dead, Undead Vision et Son Of A Shotgun.

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