Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Albacore

Albacore

Metal et autres genres gravitant dans les sphères voisines .......... Chroniques (nouveautés, albums récents, disques cultes) .......... Interviews .......... Tops .......... Humour à la con .......... Pour tout savoir et tout découvrir en temps réel, suivez Syl Alba sur Facebook


BLC MIRROR CLB - BLC MIRROR CLB (2019)

Publié par Syl Alba sur 14 Mai 2019, 20:12pm

Catégories : #Albaroc

BLC MIRROR CLB - BLC MIRROR CLB (2019)

2019/Shake A Leg

"Metal & Friendz". Voilà le leitmotiv d'Albacore, qui résume sa volonté de dépeindre le paysage musical énervé de France et d'ailleurs, et de mettre en lumière tous ces acteurs de l'ombre qui œuvrent pour la diversité de ce paysage, la propagation de leurs créations et le divertissement de leurs contemporains, par des voies alternatives. Toutes ces personnes qui contribuent à la richesse de "la Scène", qui en englobe des centaines, et qui contribuent aussi à la richesse de nos discographies débordantes, nous permettant de disposer de jukebox grandeur nature et d'en sortir quand bon nous semble un objet qui racontera peut-être une histoire radicalement différente de celle de son voisin d'à-côté, avec des couleurs et un ton foncièrement différents. Avec BLC MIRROR CLB, on est en plein dedans. Clairement, on baigne ici dans un univers rock, certes parfois très énergique, voire potentiellement explosif, mais si Fabz et Marz étaient des sommités nationales voire internationales (comme la troupe de Brian Molko, dont la ressemblance vocale avec Fabz est frappante), ce qu'ils peuvent parfaitement devenir à moyen ou long terme, leur présence aux côtés de nos Soft Animals, Yuzu! ou Wildsofa (leurs concitoyens niçois pour les deux derniers) se justifierait peut-être un peu moins. Ce qui n'empêcherait absolument pas d'écouter leurs disques, d'ailleurs. Leur créneau est tel qu'Albacore est parfait (à une échelle très modeste) pour tenter de leur donner un peu d'exposition, de montrer leurs qualités à qui voudra bien en entendre parler, aux curieux, aux chercheurs d'or, de faire un bout de chemin ensemble, de les encenser, tout en sachant que la sphère dans laquelle ils évoluent ne correspond pas forcément à l'idée que l'on se fait des "genres gravitant autour du metal". Ceci dit, "Metal & Friendz", ça signifie aussi grosso modo "de la zik agitée et des potes". Et une fois que le contact est noué, et qu'une rapide écoute préalable confirme que le projet est digne d'intérêt, c'est parti. Fin de l'histoire. On va pas mégoter cent-sept ans pour une simple question de pédale de disto.

Les BLC qualifient leur musique de "Shocked rock'n noise", et même si je ne suis pas persuadé de savoir à 100% ce que cela peut sous-entendre, on peut penser que leur énergie a certainement un rapport avec cette définition. Le duo franco-anglais prend un plaisir certain à interpréter et balancer à la face du monde ces sept titres évoquant tour à tour Bloc Party, Franz Ferdinand, The Cure ou Placebo pour les plus enjoués et sautillants, soit la majorité des morceaux. Les autres ? Un superbe rock aussi calme que sombre ("The Organ Song", plus belle pièce de l'album à mon sens, le très lancinant "The Evil Way"), que je n'ai pas forcément envie d'assimiler à celui d'autres formations, BLC MIRROR CLB me paraissant l'avoir suffisamment bien agencé pour se réclamer son géniteur. Une teneur globale foncièrement rock, post-punk, dance-punk dans l'ensemble donc, avec des passages très personnels qui montrent l'aisance des deux larrons et leur facilité potentielle à dessiner les contours de leur propre univers. Pour ma part, je n'ai rien contre le côté "patchwork", étant féru de surprises et de virages stylistiques au sein d'un même disque. Et comme il s'agit de leur premier jet, on se doute que leur formule, si formule il y a, est loin d'être gravée dans le marbre. Avec des modèles aussi référencés et adeptes d'expérimentations comme Dead Weather, Smashing Pumpkins ou Sonic Youth, les trublions de Nice et Oxford disposent d'une marge de manœuvre importante pour leurs prochains méfaits. 

BLC MIRROR CLB s'avère un disque extrêmement distrayant, aussi varié qu'intéressant, à condition d'affectionner le(s) genre(s) pratiqué(s), bien entendu (Tiens, toi, le gros-qui-sue, t'as pas l'air content, prends cette intégrale de Cannibal Corpse et va donc jouer avec dans le square, ça te détendra. Mais n'effraie pas trop les gosses, quand même). Le talent et la maîtrise des deux compères sont indéniables, et leur force créatrice n'est pas en reste. L'avenir nous dira vers quel pan de la musique énervée (ou pas d'ailleurs) ils souhaitent se tourner pour la suite, ou si tout simplement ils prennent un rythme de croisière en conservant les codes de cet opus inaugural éponyme. En tous cas, quoi qu'ils décident, il y a aura de la place pour eux sur Albacore. Entre les zarbis, les planants, les tatoués et les bouchers. Et puis, avec un titre d'ouverture comme "Punk Scum Singalong", on ne peut pas dire qu'ils soient tout blancs non plus, les BLC MIRROR CLB ! 

Syl Alba

Le disque de tes prochaines vacs, à fond dans ta bagnole ! Ça fera plaisir à tout le monde, petits et grands (mais quelque chose me dit que les plus jeunes ne doivent pas lire les paroles, surtout s'ils ont des notions d'anglais...)

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents