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Albacore

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W.I.L.D. - Happiness Is Not Allowed (2015)

Publié par Syl Alba sur 27 Janvier 2019, 20:29pm

Catégories : #Albacorpse

W.I.L.D. - Happiness Is Not Allowed (2015)

2015/Autoproduction

 

Wild karnivor. Ça te dit quelque chose ? À moi aussi. Aucune ironie ici. Ça me dit quelque chose, oui, je connais sur le bout des doigts, non. J'ai grandi "métalliquement" parlant avec ce blase clamé et brandi régulièrement autour de moi, oui. J'ai suivi leurs débuts, leurs balbutiements, leur montée en puissance, leur avènement... Non. En considérant qu'ils étaient déjà dans la catégorie poids lourds avant de devenir W.I.LD. Et de toute évidence, c'est le cas. Non, non, trois fois non (à ne pas ajouter avec les deux "non" initiaux, sinon ça fait cinq. J'ai fait Littéraire, mais je sais compter. Un minimum.) Wild Karnivor, pour moi, c'est une légende urbaine. Un nom, un groupe, une secte relativement opaque, néanmoins voisine, avec une aura se propageant à chaque nouvel article de la presse nationale (plutôt du côté musical, voire metal, je vous le concède aisément). Des critiques ? Négatif. La formation surgie des mines, à la fin des 90's, commençaient à marquer la communauté métallique, à glaner les votes. Les esprits chagrins ? Si vous en connaissez, envoyez vos photos à la rédaction de BFM. Si ces clichés montrent ces dissidents se planter en sortant de chez eux à cause de la neige, c'est encore mieux.

 

Je peux m'estimer heureux, je vous parle de W.I.L.D. comme du loup blanc, mais j'ai partagé une scène avec ces loubards. Les Bézukry et moi, nous avons eu la chance et le plaisir d'ouvrir pour les transfuges "wildiens" (ou "wildkarnivores") officiant parallèlement dans Blood Troopers, dont l'unique sortie, Disrespect, pourrait bien échouer dans la rubrique Trop du Culte un de ces quatre matins. Vu le spectacle auquel nous avons assisté après notre prestation d'anthologie (Radio 6 fut intarissable pendant trois à quatre jours, à ce que l'on m'a rapporté), nous avons pu avoir une idée de ce que Wild pouvait dégager en concert. Croyez-moi mes amis, c'est fournaisien.

Je sais, ce mot n'existe pas. Pourtant, il est tellement évocateur… Je vais appeler Bernard Pivot pour voir s'il peut faire quelque chose pour moi et régler cette anomalie.

 

Pour embrayer sur l'EP célébrant les dix ans d'existence de Wild (Karnivor), laissez-moi vous dire qu'il est dans la droite lignée des impressions que m'ont laissées les ressortissants du bassin minier ce jour-là : écrasant, surpuissant, dominateur, implacable, perfectionniste, acéré, ces qualificatifs auraient pu être employés à l'époque, ils sont toujours de mise aujourd'hui. Que ce soit pour parler d'un (généreux, 33 minutes) EP ou des albums. A ce titre, bonne nouvelle, grande nouvelle, la nouvelle briquasse vient d'être annoncée, et l'artwork et la tracklist officiellement dévoilés. Ca va (encore) charcler dans les chaumières.

 

La cohorte d'invités au chant, en provenance de Black Bomb A, Loudblast, Trepalium, Mistaken Element (Sam, qui avait avant cela officié dans Hacride), Carnival in Coal/Die Laughing, Benighted, Ghusa, Manimal/Psykup, a dû se faire bien plaisir au moment de poser la voix sur ces sept compos de dentellières des Enfers, dont l'ultime n'est autre qu'une cover absolument destructrice du pourtant déjà plombé « Davidian » de… Vous savez qui. Alors bien sûr, la présence de ces all-stars français ne fait pas oublier l'énorme prestation de Jérôme Thilly, qui est le véritable détonateur de la dynamite élaborée par ses collègues apprentis-chimistes, qui s'en foutent pas mal que celle-ci explose à la gueule des fans. Assoiffés de riffs, de beats et de sang, les hommes de main de Jérôme savent s'en servir (de leurs mains) et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça tabasse à tous les étages. Death survitaminé, thrash génétiquement modifié, metalcore intelligent mais néanmoins bestial, on cherche les qualificatifs, mais l'essentiel est de globalement tomber d'accord sur le sens de l'efficacité et la'étendue de la puissance de ces loustics élevés avec des morceaux de Pantera dans leurs céréales. D'un « Inside » ultra-percutant et hyper-tranchant à un « Paranoid Schizophrenia » de gala dans lequel la présence de Julien de Benighted fait basculer le morceau dans l'horreur totale, en passant par un « A Buried Memory » pêchu au possible et irrésistiblement entraînant, un « OI Type X » au solo plus que marquant , un « Eternal Cycle » à l'intro démente et un « Erinyes » virtuose, sans oublier, donc, la reprise en mode « brise-glace ouvrant la voie vers le Styx », le fan en a pour son argent, et bien plus.

 

Enfin, façon de parler, car l' « objet » n'existe qu'en format digital, et il est totalement gratuit. Alors qu'est-ce qu'on dit ? Eh bien on dit merci et on le redit même, en ce qui nous concerne en tous cas, pour nous avoir offert un magnifique point de départ pour notre dossier W.I.L.D., qui s'annonce aussi éprouvant pour notre coeur que jouissif pour nos oreilles. Allez les gars, n'ayez pas peur : c'est comme pour les séries de piqûres, c'est la première qui fait le plus mal. Bon, ok, la seringue est en fonte et l'aiguille empruntée à une hallebarde du XVIème Siècle, mais vous le savez aussi bien que moi : il faut savoir souffrir pour se construire une belle discographie. A très bientôt, donc !

Syl Alba

 

Je charge la mule sans plus attendre !

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