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Albacore

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Metal et autres genres gravitant dans les sphères voisines .......... Chroniques (nouveautés, albums récents, disques cultes) .......... Interviews .......... Tops .......... Humour à la con .......... Pour tout savoir et tout découvrir en temps réel, suivez Syl Alba sur Facebook


Boost, votre futur crush

Publié par Syl Alba sur 12 Janvier 2021, 18:02pm

Catégories : #Albarcore

Un retour freiné par le covid mais l'issue n'en sera que plus saignante

Un retour freiné par le covid mais l'issue n'en sera que plus saignante

Boost est une formation metal/hardcore apparue à la fin des nineties et qui est immédiatement sortie du lot de par son énergie et sa capacité à embrasser un grand nombre d'influences et à les faire cohabiter avec réussite. Menée par Crass (Crusher, entre autres), cette véritable troupe (trois chanteurs à l'époque, rien que ça) fait son grand retour en 2020 avec Reboot et un effectif aussi remanié que motivé.

Reboot est sorti fin 2019 sur Mystyk Prod

Reboot est sorti fin 2019 sur Mystyk Prod

Comme on l'a évoqué dans la chronique de Enjoy The Violence, qui a lancé le dossier à son sujet, s'attaquer à ce recueil monumental permet de réviser ses classiques, mais également de se poser sur l'actualité des pionniers quand ils sont toujours en activité, et de se pencher sur leurs éventuelles nouveautés. Boost n'évolue pas spécifiquement sur des terres thrash ou death mais il n'aura pas échappé à la plupart d'entre vous que ce groupe de l'Est, incontournable pour qui aime l'agitation frénétique couplée à un éclectisme repoussant les frontières, compte en son sein un certain Crass, frontman du légendaire Crusher, qui a d'ailleurs remis l'ouvrage sur le métier lui aussi. Vocaliste de son état, Crass est surtout l'âme de ces deux formations, aussi différentes que complémentaires (et désormais indissociables). Porté par l'engouement des fans, il a donc notamment échafaudé le retour de Boost, chantre de la fusion, du mélange de genres et des influences kaléidoscopiques, et dont la mention nous ramène directement vingt ans en arrière, aux deux albums-coups de poing sortis coup sur coup, respectivement en 1999 et 2001, A Toi De Voir et In-Difference. Ces deux galettes intemporelles trônent dans ma discographie depuis deux décennies et elles ont eu la chance et la surprise d'être tout récemment rejointes par le petit dernier, Reboot, dont la venue au monde et les premiers pas parmi nous ne furent pas aisés, merci le confinement. Quoi qu'il en soit, et quel que soit l'avenir qui est réservé à Boost, les retours montrent que l'affection pour ce dernier et pour les zikos sortant des sentiers battus est toujours bien réelle. L'artwork de l'album nous montre une scie circulaire faisant des étincelles, comme un rappel (outre le fait que la musique est détonante bien sûr) que les machines font partie de l'univers du groupe, ce que nous confirme le pavé qui ouvre les débats : « Silence Is A Gift », avant d'envoyer la sauce, nous gratifie en effet d'une intro synthétique aguichante, comme ses collègues « ouvreurs », les énormes « Feel The Sign » et « Altered Behaviour », l'avaient fait avant lui. Respectant la tradition boostienne, ce brûlot inaugural ressemblant très fortement à un hit prend son rôle très à cœur : mettre le feu aux poudres en démontrant d'entrée de jeu la force de frappe et la pluralité des directions prises par les belligérants. Le chant incantatoire de Crass, les diatribes fusant de partout de son compère Howie Saw, le refrain fédérateur : rien que sur le plan vocal, on est déjà à la fête. Les instrus ne sont pas en reste, et on devine instantanément que l'on pourra à nouveau compter sur une orgie de riffs percutants et accrocheurs, ainsi que de plans de gratte plus atmo mais toujours aussi puissants et judicieux pour accompagner l'intervention des machines, placer des breaks bien sentis ou soutenir les refrains. Le mythique frontman s'est entouré d'une équipe de choix (voir cette récente interview pour en savoir plus) et les trois quarts d'heure passés avec la team ne vous permettront pas de la voir prise en défaut, à aucun moment. De l'eau a coulé sous les ponts depuis les débuts de la formation, les têtes ont changé, de nombreuses difficultés se sont dressées sur leur chemin (un drame a même très récemment émaillé la famille Boost avec le décès d'Olive, co-fondateur du groupe avec Crass, en 2019 ; un hommage lui est rendu à l'intérieur du cd) mais l'esprit, la rage, l'ouverture d'esprit sont intacts. On retrouve avec plaisir des morceaux-dragsters (« Break »), des titres qui vous marquent et malmènent vos cervicales (« From Darkness To Light »), d'autres qui rappellent les accointances extrêmes, entre autres au niveau des vocaux (le bien nommé « Show Me Hell ») ou des pistes plus contemplatives (« Lies Make Laws »), si j'ose m'exprimer ainsi parce que bon, quand même, c'est surtout du lourd, au demeurant. Les deux invités, Admir de Jail et Luc Arbogast, apportent chacun leur touche lors de leur intervention (respectivement sur « Misery Of Men » et « Architect Of Destruction », tous deux très réussis). L'ensemble s'avère au final toujours aussi convaincant que par le passé et permet à Boost de garder ce statut de groupe à part dans le paysage métallique français, et de continuer à combler ses fans qui espèrent voir l'aventure perdurer le plus longtemps possible. Toutes ces compos hyperactives et ultra-nerveuses attendent désormais leur heure et tentent de prendre leur mal en patience avant de pouvoir exploser à la face du public, un beau jour... Qui portera vraiment bien son nom.

Syl Alba

Quelques minutes d'écoute de Reboot suffiront à vous convaincre puisque c'est ce morceau imparable qui ouvre la danse

Vous pouvez suivre l'évolution de Boost ici, la page de Mystyk Prod est

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