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Albacore

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King Phantom, le spectre large

Publié par Syl Alba sur 13 Janvier 2021, 08:37am

Catégories : #Albaroc

King Phantom en a marre des Scrabble et n'attend qu'une chose, le retour des concerts

King Phantom en a marre des Scrabble et n'attend qu'une chose, le retour des concerts

King Phantom est un groupe basé dans la région parisienne et qui pratique un rock'n roll punk effleurant divers horizons. Fondé par Johnny Rival, guitariste/chanteur ayant sévi dans la formation américaine The Evils, et Tomoï, connu pour ses exactions avec les notoires Burning Heads, cette bande de rockeurs fièvreux a vu son line-up évoluer mais son mot d'ordre et son ambition n'ont pas changé d'un iota : mettre le feu aux planches et faire bouger son public...

True Sign Of Madness est sorti en 2020 chez Mass Productions, Frog Manchu Records, Perkins Records et Warrior Pillow Records

True Sign Of Madness est sorti en 2020 chez Mass Productions, Frog Manchu Records, Perkins Records et Warrior Pillow Records

"La première chose qui m'a frappé chez lui, ce sont ses mains." Chez King Phantom, la couleur est elle annoncée à la seconde où on découvre l'artwork engageant de Denis Grrr pour True Sign Of Madness, premier album né il y a quelques mois. Certes, la bannière affichée en filigrane par le groupe est bien celle du rock'n roll, mais si vous pouvez bel et bien vous attendre à swinguer, vérifiez quand même la posologie avant de vous lancer, car les effets secondaires sont nombreux. La musique de Johnny Rival et sa bande se veut en effet rassembleuse et fédératrice, et saura parler à à peu près tou(te)s les énergiques, agité(e)s, énervé(e)s, des nostalgiques rockab' aux fans de stoner (attention, ici on ne s'étend pas sur le sujet), des metal lovers également amoureux de la graisse aux hardcoreux frénétiques qui apprécieront le côté pêchu des compos, sans compter, bien sûr, les innombrables disciples du rock et du punk dans les grandes largeurs ; la seule prédisposition étant juste de supporter la distribution de riffs efficaces à tout-va et l'enchaînement des rythmes soutenus. Le groove est néanmoins une composante récurrente des titres de King Phantom et il faudra être bien difficile et hermétique au final pour ne pas se laisser happer par l'atmosphère enivrante de ce premier jet frondeur. Tour à tour, on a l'impression d'entendre la gouaille des Sheriff, de ressentir le côté émotionnel des Misfits, d'entrevoir l'ombre d'un bon vieux punk californien ("Knocking On My Door") ou de son homologue franchouillard, ou de humer les effluves rock'n roll qui vous feront remonter de nombreuses décennies en arrière (l'expéditif "Back Some Day"). Les guitares sont tout simplement jouissives : rien que pendant le solo du dernier cité, fermez les yeux et vous pourrez imaginer Edgar Grospiron dévaler les pentes de sa manière inimitable (pour qui tient à son intégrité physique), tellement ça virevolte. Au niveau du chant, le maître de cérémonie change de registre comme de verre à shooter, et peut gueuler, crooner ou éructer d'une voix éraillée comme un Lemmy qui réclamerait sa deuxième bouteille de sky ; ses ouailles, quant à eux, s'en donnent à coeur joie pour le soutenir vocalement. Chaque morceau a le potentiel pour devenir votre hymne, celui que vous braillez avec les potes à deux heures du mat' alors que vous étiez censé repartir à 19h40 pour respecter le couvre-feu (perso, ce sera "I Remember" !). Même constat pour les étiquettes, les influences, les comparaisons avec d'autres pontes du (des) genre(s) : chacun verra également midi à sa porte, établira des parallèles avec ses propres artistes cultes, sans que cela ne prête réellement à conséquence. Les mentors affichés étant les Ramones, Link Wray ou The Damned, on devine que les grands noms et les univers qui nous viennent en tête naturellement (comme ceux que j'ai cités plus haut) doivent eux-mêmes beaucoup (tout ?) à ces légendes et ces pionniers. Peu importe. Ces considérations sont au mieux secondaires et ne doivent aucunement occulter l'essentiel : King Phantom est tout simplement là pour défourailler, asséner, balancer mais aussi échanger, faire bouger, récolter les fruits de sa sueur. Donc rendons-lui, rendons-leur ce qu'ils nous donnent si généreusement. Ils sont d'ailleurs tellement altruistes qu'ils vous offrent leur EP de 2018 Part Of The Show, tout aussi décoiffant et attachant, avec leur album. Alors, qu'est-ce qu'on dit ? 

Syl Alba

Un bon aperçu de l'énergie et de l'émotion que King Phantom transmet sur scène !

King Phantom rôde par ici, pour le flot de décibels c'est par là (d'autres enregistrements live et studio dispo)

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