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Albacore

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Ni old school, ni new school, l'école S.U.P, simplement

Publié par Syl Alba sur 27 Décembre 2020, 14:41pm

Catégories : #Albhatröss, #Albacorpse

À quoi bon suivre les modes quand on a les idées avant les autres ?

À quoi bon suivre les modes quand on a les idées avant les autres ?

S.U.P, anciennement SUP, est un groupe de metal à géométrie stylistique variable initialement ancré dans la scène death metal sous le nom de Supuration, que les musiciens nordistes peuvent parfois reprendre pour certains projets. Depuis trente ans leurs sorties sont à la pointe de l'innovation, leur assurant un solide following et un statut de groupe culte. 

Sorti en 1997 chez Holy Records, ce 3ème album symbolise la faculté de S.U.P à créer un univers fascinant

Sorti en 1997 chez Holy Records, ce 3ème album symbolise la faculté de S.U.P à créer un univers fascinant

La mythologie. C'est à cette catégorie qu'appartient S.U.P, groupe inclassable, symbole de l'iconoclasme mais aussi grand acteur des débuts du thrash et du death en France, lui valant une place de choix dans Enjoy The Violence 2ème du nom, comprenez le livre. Tandis que le premier album de Supuration, The Cube (1993), avait définitivement entériné la hype (expression qui n'était certainement pas encore utilisée chez nous à l'époque) grandissante et marqué au fer rouge les scènes extrêmes hexagonale et internationale, c'est en changeant de nom et en devenant SUP, puis S.U.P, que les ressortissants du Valenciennois ont véritablement trouvé leur voie, à savoir un genre qui en engloberait plein, qui serait fluctuant à l'envi et qui ne devrait de comptes à personne. Selon toute logique, c'est bien ce coup de poing inaugural qui aurait pu être attendu pour cet épisode 2 de la série consacrée au travail commun de Sam Guillerand aka Nasty Samy et de Jérémie Grima sur les racines du mal métalliques dans nos contrées, ou alors, comme je l'ai dit hier pour Witches, une chronique de Dissymmetry, leur dernière sortie en date, par ailleurs excellente. Je ne pourrai vraisemblablement refaire le coup et reprendre l'excuse chaque jour jusque fin janvier mais cette dernière est bel et bien prévue depuis déjà pas mal de temps, l'hôte de "Cathedra" et "Excision", entre autres, tournant très régulièrement à la maison, et pour ce qui est de The Cube, il se peut également qu'il soit évoqué plus tard (il est souvent mentionné dans le Top 3 national donné par les protagonistes interviewés dans le livre), pour intégrer ce qui commencerait fortement à ressembler à un dossier S.U.P, en sachant que je termine ces jours-ci la lecture de Trace Écrite, leur bio officielle réalisée par... Jérémie Grima. Mon histoire personnelle m'amène en fait à me pencher au final sur Room Seven, pour le moment en tous cas. Anomaly, son prédécesseur, représente déjà tout ce qui a pu me plaire, m'intriguer et me faire plonger dans la frange extrême du metal à l'époque. Le premier concert pro auquel j'assiste réunit M.Pheral, Think About Mutation, Enthroned, Impaled Nazarene, SUP et Loudblast le 1er novembre 1996 au Splendid, lieu de culte intimement lié à l'histoire de la bande de Wallers, comme se réfère souvent à eux Jérémie Grima dans son livre. Il s'agit du Hot Steel Festival, qui constituera mon baptême du feu, mon arrivée dans le grand bain (oui je sais, faut savoir !) du microcosme de cette musique aux riffs tranchants et aux codes inquiétants pour le grand public. "Pain Injection" et "In Those Times" sont devenus mes hymnes aux côtés de "Cross The Threshold" et "Blood Is Thicker Than Water" des Finlandais du jour (dont les compatriotes ont parfois joué de mauvais tours aux S.U.P, mais c'est une autre histoire). J'étais donc plutôt bien loti ce jour-là... La prestation hypnotisante, magnétique de ceux qui appellent desormais leur style "New goth metal" finira de m'accrocher à leur cause, a priori pour toujours. À 16 ans, ce genre d'événement vous retourne la tête, surtout quand le terrain est propice. Dès lors, c'est une passion pour cette mystérieuse entité qui m'animera, même si apres Angelus je m'en suis un peu éloigné (sujet également évoqué dans Trace Écrite, par Olivier Badin), la raison étant tout simplement, pour ma part, mon incapacité chronique, si je puis dire, à allier découverte des nouvelles formations, multiples sollicitations à honorer et fidélité aux glorieux anciens qui m'ont mis le pied à l'étrier (je vous sais bienveillants et je ne doute pas que vous comprendrez mes errements). Quoi qu'il en soit, en 1997 je suis fin prêt à accueillir Room Seven. J'avais pris le train Anomaly en marche, mais cette fois j'étais disposé à réceptionner toutes les données en temps et en heure, et à les apprécier à leur juste valeur. J'en profite ainsi pour saluer la démarche de nos deux hyperactifs du metal (et moult autres domaines... Impressionnant !) pour ETV, car j'ai rarement été aussi transporté qu'en réécoutant ce troisième album au casque (peut-être pour la première fois) pour les besoins de cette review. Comme je l'explique quelques lignes plus haut, la vie est une chienne (non ? Ce n'est pas ce que vous aviez compris ?), et qui sait quand, ou si, j'aurais entrepris cette démarche sans ce livre de chevet. Le 3ème album, donc. La prétendue étape cruciale pour une formation, après le besoin de confirmer très vite les espoirs fondés sur le second, et désormais de montrer que vous avez tracé votre chemin. Même si c'est plus compliqué que ça pour S.U.P et que rien ne sera gravé dans le marbre après Room Seven, il y a quand même une part de vérité pour eux aussi, tant ce magnifique digipack aux teintes jaunes et la galette qu'il abrite semblent valider le moment à partir duquel les frères Loez et Thierry Berger, accompagnés de Laurent Bessaut puis de Fred Fievez à partir de Chronophobia, ne garderont comme seule ligne de conduite que cette détermination à rester libres et à composer une musique dénuée de contraintes. En 1997, à une période où clairement le temps n'est plus au beau fixe pour les sanguinaires de la première vague, S.U.P continue ainsi à défricher et à innover, en proposant un metal aéré, varié, à la fois puissant, entêtant et envoûtant, qui dans son alliance de voix claires et de rugissements nous transporte tout au long de ce périple conceptuel ayant cette fois l'autisme pour thème principal. Les tubes de l'époque, "Bangs In My Head" , "Real Nature" ou "Room Seven" sont toujours aussi frappants à l'aube de 2021, mais au-delà de ces souvenirs intacts ayant traversé les décennies sans prendre une ride, c'est la sensation que chaque piste est une bombe qui prédomine et nous stupéfait, même si certains titres méritent plutôt l'étiquette de "forces tranquilles" (qu'on est également tenté d'employer parfois pour se référer à leurs géniteurs). Alors même que le son me paraît secondaire la plupart du temps, la production de Room Seven justifie à elle seule les croisades engagées par bon nombre de musiciens dans le domaine, tant son importance est cruciale ici, et son rendu parfait. Il est vrai que cet aspect est primordial pour S.U.P, mené par de vrais perfectionnistes. Dans un éternel souci de concision et de confort de lecture, je m'en tiens là pour aujourd'hui en vous invitant bien sûr à vous immerger dans cette aventure unique (n'hésitez pas à vous balader sur la page Bandcamp du groupe, pléthorique) et en vous promettant de toute façon que l'histoire ne s'arrêtera pas là, et que les sorties de S.U.P ou qui lui sont consacrées seront encore souvent mises en lumière ici, y compris Room Seven. Rendez-vous est pris. 

Syl Alba

Grâce au Père Noël déguisé en Philippe Courtois, j'ai pu me procurer ce Graal ce mois-ci !

Grâce au Père Noël déguisé en Philippe Courtois, j'ai pu me procurer ce Graal ce mois-ci !

Le titre éponyme qui résume bien l'atmosphère globale de l'album

J'espère que vous en garderez sous le coude après les fêtes, parce qu'ici vous avez de quoi vous épancher... Et envoyer du denier bien dépensé ! 

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